La simulation est un genre de jeu vidéo assez étrange, à mi-chemin entre jeu et expérience virtuelle. Ces derniers se concentrent sur un aspect très spécifique qu’ils tentent de reproduire aussi fidèlement que possible.
Les jeux de simalation forment une famille de jeu regroupant elle-même énormément de sous-sections beaucoup plus spécifiques. Ils se caractérisent par le fait qu’ils s’inspirent fortement et plus ou moins exclusivement d’éléments réels.
Comme leur nom l’indique, les jeux de simulation ont principalement comme but d’émuler la réalité, de capturer tous les paramètres et les subtilités d’un élément très spécifique. Ils existent à la fois dans un but de divertissement mais aussi parfois à des fins plus sérieuses, voire professionnelles.
Certains jeux, comme X-Plane, sont parfois utilisés comme une des premières formes de module d’entraînement pour former les nouveaux pilotes d’avions.
Ils peuvent être séparés en deux catégories :
Beaucoup de jeux de simulation oublient les concepts les plus élémentaires de la game theory au profit du réalisme. L’objectif de ces jeux n’est pas nécessairement d’être amusant ou captivant, mais de capturer tous les paramètres et subtilités d’un élément très spécifique. Ils se rapprochent beaucoup de la réalité et ne font que peu de compromis quant à leurs mécaniques de gameplay.
Il est possible dans l’absolu de réaliser des jeux de simulation réalistes sur n’importe quel sujet. Cependant, les plus populaire parmi eux semblent majoritairement être :
Il serait toutefois faux de dire que tous les jeux de simulation abandonnent leur statut de « jeu ». Certains au contraire prennent des libertés. Ils gardent l’idée générale derrière le concept de simulation mais adoptent aussi des aspects bien plus fantaisistes et divertissants.
Pour cela, ces hybrides empruntent souvent en réalité des aspects provenant d’autres genres du jeu vidéo, comme les jeux de gestion, les RPG ou les jeux d’actions.
Les Sims en sont un bon exemple. Ce classique du jeu PC, développé à l’origine par Maxis, n’est ni plus ni moins qu’une simulation de vie. Le joueur a comme objectif de diriger et d’organiser toute une famille dans leurs sa quotidienne. Si certains éléments plus loufoques sont cependant de mise, ce jeu utilise et reprend bel et bien la plupart des facteurs de la vie réelle.
On peut également inclure dans cette catégorie d’autres jeux tels que Prison Architect, Trauma Center : Under the Knife ou Papers Please.
L’histoire des jeux de gestion est un peu floue, mélangeant à la fois jeux, démonstrations techniques et programmes d’entraînement spécifiques et professionnels.
Le jeu de simulation est néanmoins assez ancien. On peut retrouver dès la moitié des années 80 de nombreux jeux produits par le studio « Code Masters » possédant clairement le terme « simulateur dans leur nom, tournant principalement autour des différents sports (Grand prix simulator, BMX Simulator…).
Après ces débuts timides, de plus en plus d’éditeurs ont commencé à réaliser des jeux basés sur ces simulations. On peut même voir apparaître vers ces périodes des pastiches comme Advanced Lawnmower Simulator, ancêtre de nombreuses parodies se moquant du jeu de simulation.
Le studio se démarquant principalement dans ce genre s’est toutefois révélé être Maxis, produisant bon nombre de jeux portant tous la notion « Sim », tels que « SimAnt », « SimLife » ou « SimEarth », ou bien évidemment, « The Sims »
Les jeux de simulation ont toujours occupé une place assez niche mais bien présente. Plus récemment, leur grande complexité en ont fait des outils particulièrement prisés par des entreprises comme des modules d’entrainement.
On pensera particulièrement aux pilotes d’avions qui ont la possibilité de se former sur des reconstitutions très fidèles de leurs futurs cockpits ou encore aux simulateurs physiques, aidant le domaine des sciences.
D’autre jeux, particulièrement populaires en Allemagne, reproduisent même des métiers plus manuels comme fermier avec Farming Simulator, chemineau (World of Subways) ou même routier (German Truck Simulator)
Le public principalement attiré par les jeux de gestion tend à être drastiquement différent ce celui qu’on retrouve dans le reste du jeu vidéo. Ces joueurs tendent à être plus âgés et plus même détachés du loisir vidéoludique en général.
En d’autres termes, les jeux de simulation sont régulièrement joués par des gens ne se considérant pas comme des « gamers », et qui cherchent surtout la recréation numérique d’aspects très spécifiques. A l’inverse, plus un jeu tend à se détacher de cette enveloppe, plus il aura tendance à attirer des joueurs plus jeunes et impliqués dans le jeu vidéo.
Lorsque vous créez votre jeu, il est donc important de bien déterminer à quel point il sera fidèle à la réalité. En plus de changer a la manière dont le jeu sera conçu, ce paramètre changera également son public.
Il va sans dire que si vous comptez répliquer la réalité de plus ou moins prêt, il vous sera nécessaire d’effectuer de sérieuses recherches sur votre sujet. Il est assez fréquent, surtout pour des reconstitutions impliquant des notions d’histoire, de physique ou de biologie, de voir ces studios faire appel au soutien à des experts pour guider leurs recherches.
Vous n’avez toutefois pas nécessairement besoin de répliquer l’entièreté de la complexité du monde réel. Souvent, pour des raisons de praticité, de gameplay ou d’expérience de jeu, certains aspects inintéressants devraient être laissés de côté.
Une simulation de chirurgien se concentre généralement les aspects les plus techniques du métier, et non pas sur le remplissage de formulaires ou l’hygiène personnelle du médecin. Cela est particulièrement vrai pour les jeux de simulation plus fantaisistes, qui peuvent se concentrer sur les aspects plus intéressants du sujet.
De même, une grosse partie du plaisir d’un jeu de simulation repose dans une interface fluide, rapide et intuitive. N’oubliez pas que votre principal objectif reste bien de faire un jeu, un programme agréable à utiliser.
Jeu indépendant réalisé par le studio mexicain Squad, ce titre met en scène de petits aliens appelés Kerbals et leurs nombreuses expérimentations pour envoyer des objets dans l’espace.
Le joueur possède à sa disposition tout un assortiment de roquettes, boosters, carburant, blindages et autres éléments nécessaires à la construction d’une fusée qu’il est libre d’assembler comme bon lui semble.
Malgré sa flexibilité et ses contrôles simples, le jeu obéit soigneusement aux lois de la physique terrestres. Se poser sur la lune (et en repartir) peut s’avérer ainsi particulièrement complexe, demandant au joueur de construire sa fusée comme un véritable scientifique, ou à défaut, de la transformer un missile aux résultat incontrôlables mais sans doute impressionnants.
Kerbal Space Program trouve un bon équilibre, se situant comme une simulation réaliste tout en effectuant les concessions nécessaires pour garder le jeu très ludique.
City Skyline est un des simulateurs de création de ville et d’urbanisme au monde. Ce jeu créé sous la forme de sandbox propose au joueur de modeler la majorité des grandes structures présentes dans une ville, des bâtiments aux systèmes électriques, la gestion des eaux, les transports et de la pollution. Rapidement complémenté par plusieurs extensions, il s’agit du jeu le mieux vendu du studio Paradox Interactive.
City Skyline est un bon exemple de jeu de simulation réaliste particulièrement complet. Ce jeu est considéré si précis et fidèle qu’il a été utilisé par la ville de Stockholm comme une base pour la création d’un nouveau système de transports.
Les simulations ne se limitent pas qu’à des aspects existants aujourd’hui. Elite Dangerous est un jeu extrêmement ambitieux, visant à créer un simulateur de vol spatial dans une reproduction à taille réelle de la voie lactée.
Bien que cela nécessite demande un certain effort d’imagination et des technologies qui n’existent pas encore, le jeu se base sur de possibles prévisions et nos connaissances actuelles de la navigation spatiale. Elite Dangerous cherche ainsi à reproduire une reconstitution plus ou moins fidèle de ce à quoi des voyages interplanétaires pourraient (idéalement) ressembler, ce au travers d’un gameplay à base de commerce et de dogfight.
Pour donner au joueur le sentiment d’être un héros, la plupart des jeux de guerre comme Call of Duty embellit grandement la réalité. Le studio tchèque Bohemian Interactive a décidé d’en prendre le contrepied avec la série des ARMA. Le joueur n’y incarne qu’un soldat fragile parmi tant d’autre et doit coopérer avec ses camarades sur des serveurs pouvant accueillir des centaines de personnes.
Particulièrement fidèles, ces jeux ont été conçus pour reproduire avec précision la majorité des aspects les plus fins d’un conflit armé. Cela est passé par un gros travail de recherche sur le son des armes, les animations, la balistique, l’étude du terrain et la gestion des véhicules.
